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La semaine des 4 jeudis

30 mai 2016

Se défier de la gravité....

Samedi, jeu 10 nous a fait son show.....et c'était impressionant de maîtrise et de légèreté

 

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28 mai 2016

Chrystel touchée par la grâce....

 

 

Je vous avais déjà parlé ici de ma femme de ménage pour le moins un peu spéciale. Hé bien 2 ans après elle est encore à la maison! Mes amis pouffent de rire, les autres "jeudis" ricanent mais il faut savoir assumer son incapacité à dire "non" et à soulever les choses qui fachent.

Dans ma tête tournent des phrases:

-"Je ne peux pas, elle est complétement paumée, elle m'aime bien, je vais lui faire de la peine et si je lui dis que je préférerais une femme de ménage qui fasse vraiment le ménage ..... elle est capable de crever les pneus de ma voiture"

 Cependant, depuis janvier, Chrystel est métamorphosée. Chrystel a rencontré Jésus.

 

Jesus Christ Chelsea

 

 

Hé oui, elle fait 40 Kms tous les dimanches avec sa vieille super 5 pour rejoindre une communauté évangéliste et prier au temple.

Cela change t'il quelque chose au niveau du ménage? Pas vraiment mais j'ai maintenant, tous les vendredis après midi, une sorte de bonne soeur qui prétend nettoyer  la maison quand elle n'essaye pas de m'évangéliser. Finis les tenues provocantes et les teintures noir corbeau. Chrystel se décolore en blond parce que les anges le sont .

-"On n'a jamais vu d'anges bruns!"

-"Heu.....bien sur....mais..."

Finis également la bière, l'alcool et ....les films de sorcellerie. En effet, il lui est formellement interdit d'encourager les oeuvres du démon. Elle boit du thé avec 4 sucres et ne regarde que des films où la morale est sauve.

-"J'ai fait tellement de péchés avant!"

-"D'ailleurs", m'a t-elle dit, " j'ai regardé Aladin (sic), en me disant que ce n'était pas trop méchant. Hé bien jusqu'au tapis volant ça a marché mais, au moment du génie de la lampe, hé bien mon ordi a planté, l'image est devenue toute petite. Impossible de revenir à la normale. Si, ça, c'est pas une preuve, c'était un message direct de Jésus!

Je lui répondis qu'heureusement pendant que je regardais en streaming les deux derniers épisodes de la saison 6 de Games of thrones mon ordinateur était resté imperturbable

"C'est normal tu n'as pas passé un pacte avec Jésus, toi!"

Chrystel m'aidait pour ma journée "Harry Potter" que j'organise tous les ans pour les enfants.

 

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Elle tenait, incognito, le rôle de la créature effrayante de la cave à laquelle les enfants devaient se confronter.

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Elle m'a prévenue, c'est terminé, elle ne peut plus délibérément pécher contre Dieu et me déconseille de continuer à entraîner les enfants dans ce genre de dérive. "Déjà que....bon....." J'ai bien senti qu'elle pensait très fort qu'ils ne partaient pas avec les meilleures chances dans la vie!

Il me faut supporter également les tirades sur "l'abolition de Darvine" qui m'ont laissée perplexe un moment avant que je ne comprenne qu'il s'agit de  l'évolution de Darwin. J'écoute, alors, d'une oreille, en rangeant la cuisine, le récit de la genèse interprété mot pour mot. Si je lui dit que, pour moi, Dieu nous a fait à la fois homme et femme. C'est à dire chacun de nous porteur de qualités féminines et masculines en un même être. Elle me regarde interloquée: -"N'importe quoi, pour toi, on serait tous des transexuels, tu veux que je me mette à poil?" J'évite de répondre. Il est impossible de discuter.

J'avais déjà les témoins de Jehovah qui passaient deux par deux me déposer des petits fascicules en me demandant avec sévérité si j'espérais emmener ma belle maison et mes beaux habits après ma mort ou si j'avais la présomption de croire que je faisais partie des 144 000 élus appelés à vivre au paradis auprès de Dieu.

Désemparée, je n'ai aucune réponse à leur donner. J'ai maintenant Chrystel et sa véridique interprétation de la bible et toujours pas de réponse.

Il y a des jours où je regrette ma Chrystel d'avant, elle était plus marrante. Mais aujourd'hui elle m'assure: "Je prie pour toi et tes enfants, tous les jours"

Ouf!

 

 

 







 

 

 

 

26 mai 2016

Les malheurs de Sophie, d' Elise, Adrienne, Mélinée et Constance

 

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Mercredi, Hélène et moi, avons emmené Elise, Adrienne, Mélinée et Constance voir "Les malheurs de Sophie" de Christophe Honoré. Tout le monde connaît Les malheurs de Sophie ,c'est un livre qui traverse les générations. Christophe Honoré en fait une relecture entre respect de l'oeuvre et  adaptation contemporaine. C'est formidablement réussi. S'il garde les lieux et l'époque (magnifiques images de la nature, des pièces des chateaux etc....), il dépoussière la narration et les personnages en insufflant une forme d' énergie à la prise de vue et une modernité dans les expressions et le langage. Il restitue également une profondeur un peu mélancolique, souvent gommée, à l'oeuvre même. C'est peut être le secret d'une adaptation pertinente, garder scrupuleusement le sens de l'oeuvre en le rendant accessible, juste et jouissif à notre regard contemporain, par le recours, entre autres, à des techniques non conventionnelles voire anachroniques. Il introduit, par exemple, un dessin animé pour les animaux de l'histoire, une interpellation directe du spectateur par certains personnages, des ellipses pour la mort de la mère de Sophie, et, surtout il laisse aux enfants une sorte de liberté, de naturel et de spontaneité qui fait que nous les reconnaissons vraiment comme les nôtres.

 

Au moment où arrive Mme Fichini (Muriel Robin, excellente!), Constance (5 ans) me tapote  le bras :" c'est elle la sorcière?"

Mélinée (6 ans) :" ce doit être des enfants de roi et de reine parce qu'elles ont des robes longues"                                                                                          

Pour elle c'est une sorte de reportage contemporain sur les bêtises des enfants ( comme quoi Christophe Honoré a vraiment réussi sa relecture!), la seule chose qui lui semble incongrue ce sont les vêtements donc, elles ne peuvent être que des princesses!

A la sortie, les 4 d'affirmer que le fouet c'est tout à fait normal pour les grosses bêtises qui les horrifient, comme, couper des poissons vivants, voler les ciseaux en or de sa maman et danser sous la pluie sans parapluie!!!!!

C'est bon à savoir, nous rangerons nos "Françoise Dolto" tout en haut de la bibliothèque pour un genre plus "père fouettard"

Je pense que l'âge idéal pour emmener les enfants serait entre 8 et 10 ans et pas que les filles....A noter que les adultes y trouvent largement leur compte!

 

 

 

25 mai 2016

C'est quoi cette grande asperge?

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?.......Un futur risotto aux asperges

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L'asperge n'est pas facile à accompagner (pas de viande chez nous), c'est une snobinarde. Elle est tellement délicate et raffinée que seul un bon risotto bien régressif permet de ne pas sortir de table en criant famine.

Cueillir les asperges au petit matin, garder les pointes et réserver le reste de la tige pour faire un velouté, plonger les dans une eau bouillante salée quelques minutes ( je teste en goûtant une asperge de temps en temps) quand elles sont à point, égoutter les en gardant l'eau de cuisson que vous faites un peu réduire pour concentrer le goût.

Puis préparer le risotto en prenant un bon riz arborio ou un riz thaï parfumé (je vais me faire lyncher par les puristes, mais cela marche très bien!)

Faire fondre 1 botte de petits oignons blancs avec leurs verts dans de l'huile, ajouter le riz et remuer le avec une cuillère en bois jusqu'à ce qu'il soit transparent. Noyer ce riz avec le jus de cuisson des asperges en veillant à ce que le riz soit juste recouvert, laisser évaporer le liquide puis recommencer l'opération en ajoutant un verre de vinaigre de cidre (c'est mon truc à la place du vin blanc qui "charge" un peu trop le risotto) quand le riz est à point , ajouter de la crème fraîche et soupoudrer de lamelles de parmesan. Accompagner ce risotto des asperges chaudes et beurrées, personne ne regrettera de s'être mis à table.

Quelques heures après, il faut aller faire pipi....c'est une expérience qui montre que l'asperge est assez.....persistante, malgré son coté collet monté!

 

 

21 mai 2016

Albert Marquet, peintre du temps suspendu

 

 

"En quelques plans simples où se fixent les seuls détails permanents capables d'assurer la force et la durée de nos sensations, Marquet recrée le monde."

 

 

 Si je regarde un tableau impressionniste, la manière de peindre la lumière d'un paysage par de petites touches en virgules juxtaposées fait que, si je quitte le tableau des yeux puis y revient, je pourrais imaginer que, pendant ce court instant, la lumière a changé, qu'un nuage est passé devant le soleil pendant que j'avais le regard ailleurs et que le tableau est différent.

Le tableau impressionniste s'inscrit dans une sorte de fluidité du moment. C'est l'inverse chez Marquet, ses grands aplats opaques ou son cerné noir nous donnent l'impression d'un moment arrêté, suspendu, immuable.

Aucune exposition ne porte mieux son titre "Albert Marquet, peintre du temps suspendu".

Ses tableaux sont extrêmement structurés par une oblique, une rue, un rivage, une rivière, coupée des verticales des mâts des bateaux, des clochers, des arbres, des poteaux, des cheminées. Ses couleurs sont opaques, donnant une impression d'épaisseur, la neige des quais de Seine comme les nuages sont lourds et denses. D'ailleurs ses paysages ne sont souvent pas des paysages en plein air. La vue plongeante  les identifie comme des paysages peints d'une fenêtre puis retravaillés en atelier au point qu'on parle à son propos d'un "paysagiste d'intérieur". Ses derniers tableaux montrent, d'ailleurs, la fenêtre encadrant le paysage.

Marquet est un peintre inclassable qui n'a jamais évolué dans sa manière de peindre. Indépendant, silencieux il dit modestement: "mon opinion sur la peinture, c'est ma peinture"

C'est donc un peintre de paysage, fasciné par l'eau, élément par essence fluide et changeant sous la lumière, il en fixe la matérialité en gommant la transparence. C'est aussi un peintre des villes, des ports parcourus de petites silhouettes noires et des ponts enjambant les fleuves ou rivières, il aime montrer l'activité humaine industrielle ou quotidienne en simplifiant les formes. Enfin, c'est un peintre des brumes, des fumées et des hivers neigeux. Sa gamme chromatique joue souvent des contrastes de couleurs

Marquet est l'un de mes peintres préférés. Je suis toujours émue devant ses toiles qui m'invitent à une promenade dans un monde simplifié et structuré que je trouve apaisant et méditatif.

L'expo se trouve au musée d'art moderne de Paris. Il y a  peu de monde et c'est un vrai bonheur de regarder les tableaux sans être bousculé.

 

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Les collections du musée d'art moderne sont accessibles gratuitement, ce qui permet de prolonger la visite et de découvrir, entre autre, une araignée de Louise Bourgeois et des installations d'Annette Messager.

 

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"L'araignée" de Louise Bourgeois qu'elle appelle souvent "maman"

 

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Annette Messager

 

Il pleuvaient des cordes à Paris, ce jour là.....La lumière était grise et le fleuve jaunâtre luisait comme un serpent endormi. Sur les quais se pressaient des parapluies sous lesquels s'abritaient des couples serrés l'un contre l'autre, tandis que les enfants dansaient pour cueillir les gouttes de pluie avec la langue.  Petit moment d'éternité, Marquet aurait pu installer son chevalet dans une chambre de bonne face à la Seine....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 mai 2016

Boire un whisky soda et écouter du jazz au "Café Society" de Woody Allen

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La magie de Woody Allen nous prend dès le générique, un air de jazz et des noms écrits en blanc sur fond noir, à chaque fois les mêmes, comme les prémices d'un rendez vous, qui, s'il ne nous enchante pas toujours, nous déçoit rarement. Certes, il y a chez Woody Allen de "petits films" et des chefs d'oeuvre mais avec, en commun, le charme fou de son cinéma. A quoi tient il ce charme? A la beauté de la prise de vue, au scénario, aux dialogues très bien écrits mais sans doute, plus encore, à ce mélange de légèreté et de tragique qui résume si bien nos existences.

 Un jeune homme quitte une vie toute tracée pour rejoindre son oncle dans la féerie d'Hollywood. Quelque temps après, de retour à New York, le coeur brisé parce que sa fiancée en a choisi un autre, il s'associe à son frère, un mafieux notoire, pour diriger un night club le " Café Society".

Même si le film n'est pas donné comme un conte (pas d'irruption de fantastique comme dans "Alice" ou "La rose pourpre du Caire")  il n'est jamais vraiment réaliste. Tout est parabole, tout est clins d'oeil à sa filmographie antérieure, les années 30, l'âge d'or d'Hollywood, les gangsters qui font disparaitre avec bonne humeur ceux qui se trouvent sur leur chemin, New York, ses rues, ses ponts, ses night clubs où l'on écoute du jazz, ce héros qui n'a jamais autant ressemblé au cinéaste, ses origines juives, l'inquiétude métaphysique, le mélange d'humour et de nostalgie, le trio amoureux et cette mélancolie qui fait qu'on rêve toujours à la vie qu'on n'a pas eue.

J'ai adoré ce film, pour moi, un des meilleurs qu'il n'ait jamais fait, même si le plaisir est décuplé quand on est un habitué de son univers. Les acteurs sont parfaits, dans le ton "Allenien" sans caricature, le scénario est maîtrisé, les dialogues pétillants et les décors de Santo Loquasto sont, comme d'habitude, magnifiques avec cette lumière qui n'appartient qu'à lui.

Woody Allen est l'un des seuls cinéastes qui fait des films dont on sait à peu près ce qu'on va y voir et qui renouvelle à chaque fois la manière de nous le montrer.

 

 

 

 

 

10 mai 2016

Du tricot.....mais pas que

Le tricot a une image un peu désuète (bien que la longueur de la queue devant la laine à La Droguerie tend à prouver le contraire!), mais il offre de multiples avantages en dehors de permettre d'exercer sa créativité et de contenter sa coquetterie.

D'abord c'est un excellent exutoire, un genre de punching ball à pelotes et aiguilles. Prenez une personne qui vous a contrarié, un mari pénible, un enfant exaspérant, "Une maille à l'endroit, attaque d'aiguille rageuse, je le déteste, ricanement, une maille à l'envers je le déteste, je le déteste je le déteste je le déteste....au bout de quelques rangs, force est de constater que vous ne détestez plus personne.

C'est également une activité qui incline à la rêverie, aux projets en construction, repeindre la salle à manger... en bleu paon...vert céladon, partir en Nouvelle Zélande, penser au repas de vendredi soir, réviser son japonais, changer de vie et la fin de "Sur la route de Madison" etc...

Le tricot nous donne aussi une occasion unique de nous livrer à la méditation. C'est étonnant qu'on ne tricote pas plus de laine de yack dans les monastères tibétains. Toujours en train de remuer une jambe, de repousser ses cheveux de se frotter le nez, mains occupées, il est plus facile d'encourager notre esprit à lâcher prise. Sous la glycine, baigné par son odeur, quelques chants d'oiseaux traversent l'air, un souffle soulève les cheveux, le léger tintement des aiguilles rythme la respiration. 

Enfin, c'est un moyen fantastique pour écouter de la musique sans culpabiliser d'être écroulés dans le canapé à ne rien faire. Vous distinguez tous les instruments. Vous saisissez le moindre accord et la moindre nuance de la voix. Vous êtes bouleversés par l'aria si lumineuse et la reprise du violoncelle. Il n'y a que les trajets en voiture, quand les enfants dorment qui vous permettent d'être aussi attentifs à la musique.... 

Alors...encore un pull...

Les "je le déteste" sont juste avant le début de l'emmanchure droite. Vous sentirez l'odeur de la glycine dans la manche droite. Vous entendrez le dernier Biolay et le concerto en la mineur de Bach dans le début du dos. et dans le devant, en vous concentrant vous apercevrez la Nouvelle Zélande,

 

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Pull dans un mélange de coast et d'alpaga de Holstgarn couleur Mushrooms, 3 pelotes d'alpaga et 4 de coast, aig 3,5

Taille 38

Devant

Monter 131 m. Dim de chaque coté ts les 6 rgs d'une m pour obtenir 80 m au niveau des emmanchures. Au milieu du travail. Faire un jour de chaque coté de la m centrale cad tricoter sur l'endroit ensemble la 64 et la 65 ème puis un jeté puis tric la 66 ème m normalement puis un jeté puis 2m ensemble. Repeter sur les rgs endroits.

Emmanchures rab de chaque coté 1 fs 4m puis 2fs 2m. Commencer le col en même temps. Coté col à 3 m du bord sur le rang endroit 2m en même temps pour former le biais et faites un jour (cad tricoter ensemble la 6 et 7ème puis 1jeté) ts les 2 rangs. A 19cm d'emmanchure et de col, rab les mailles pour l'épaule.

Dos

Comme le devant avec 2 jours autour de la maille centrale mais sans le col V

Manches

monter 41 m, faites 2 jours autour de la m centrale puis aug tous les 6 rgs sur le rang endroit d'une maille de chaque coté pour obtenir 76 m puis rab 1fs 4m puis 2fs 2m de chaque coté. coudre les éléments et ne rien border. Laisser les bords roulotter

 

Conclusion: pull très réussi, doux, féminin et confortable. Jeudi m'a dit qu'il avait une couleur à descendre les poubelles. Elle est en train de se tricoter une marinière. On peut aussi descendre ses poubelles en marinière, c'est très chic!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 mai 2016

L'avenir de Mia Hansen-Love

 

Critique L'Avenir

 

 

Mais qu'a voulu nous dire Mia Hansen love sur l'avenir de ce prof de philo quittée par son mari à la cinquantaine? Hé bien pas grand chose, ce n'est pas un séisme dans sa vie, elle ressent une peine raisonnable et ne se décide ni à prendre un jeune amant ni à rejoindre définitivement dans le Vercors un de ses anciens élèves pour faire la révolution. "Elle n'en a plus l'âge" dit elle. Même la mort de sa mère l'affecte modérément, si ce n'est de lui faire hériter d'un chat bien encombrant. Ce n'est pas qu'elle soit plus dure qu'une autre mais elle a une vie intellectuelle qui la comble. Cette nouvelle liberté qui lui échoie, "je n'ai jamais été aussi libre" ne sera pas une remise en question de sa vie mais une ouverture plus seraine à une forme de sensualité  du monde qui lui échappait.

Ce n'est donc pas un film à thèse, ni un drame sur un tournant de la vie que Mia Hansen Love a réalisé, juste un film descriptif, un film de climat, à la manière d'un Téchiné, ou d'un Rohmer, où les paysages, les lieux, les objets, la maison Bretonne, les fleurs, les livres lus, Jankélévitch, Lévinas, la ferme du Vercors, la caresse du soleil et....la chatte Pandora prennent à l'image une importance presqu'aussi sensible que les personnages.

C'est un beau film doux et sans "pathos", un brin intello, un brin parisien....et alors?

 

 

    " Nous ne tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt ; si imprudents, que nous errons dans des temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui en sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent, d'ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu'il nous afflige ; et s'il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l'avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver.

    Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons point au présent ; et, nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitables que nous ne le soyons jamais."

Blaise Pascal

30 avril 2016

Printemps

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On pensait être revenu de tout, on pensait n'avoir plus de goût pour les paysages d'ici, on pensait être indifférent à ce printemps maussade  mais au détour d'une départementale, il nous prend au dépourvu. Alors on arrête la voiture sur le coté et on regarde ébahi, le jaune du colza, le vert du blé en herbe, le mauve du ciel, le gris des nuages comme le tableau fugace d'un peintre.

Tant pis pour l'heure, si je suis en retard, je dirai : je me suis laissée prendre par la lumière du printemps.

 

 

 

25 avril 2016

Un selfirondelle.....

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Un téléphone ouvert, l'hirondelle passe, pose une patte et se fait un selfie. Surprise!

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