Bonne pioche....
Tout lecteur s'est, un jour, rendu compte qu'un livre a pris soin de lui. C'est ce qu'on appelle la bibliothérapie. Régine Detembel explore cette relation complexe et infiniment riche entre le lecteur et le livre. Non que celui ci soit toujours une réponse directe à un questionnement ou à un mal de vivre, mais il augmente notre réalité par l' intime connaissance du monde et de l'humain auquel il nous donne accès. Même le rythme de la phrase, la forme d'un poème ou le nombre de pieds dans un vers résonne et respire en nous de façon charnelle.
C'est un petit essai clair, réjouissant, passionnant et indispensable.
Plus léger, plus drôle et plus anecdotique que le précédent, mais, dans le même esprit, Stephanie Janicot a une réponse romanesque à "Ma famille m'étouffe", "Je suis une mauvaise mère", "je suis trop belle" ou "Je suis hypocondriaque"
Un jour, on pourra peut être prescrire de la fluoxetine, une psychothérapie et "Le festin de Babette de Karen Blixen"
Belle fresque romanesque qui s'étend sur plus de 40 ans et qui suit l'évolution de 6 ados, liés par l'amitié et la connivence, des années 70 à aujourd'hui. Ils se sont rencontrés dans un camp de vacances et se sont baptisés "Les intéressants", le sont ils vraiment, le resteront ils?
En tout cas, Meg Wolitzer, dans ce roman, qui nous montre combien il est difficile de grandir et d'accorder du prix à sa vie, réussit à englober au travers de trajectoires particulières, le climat et les problèmes d'une société. Il n'y a que les américains pour s'attaquer à de tels sujets. On ne peut s'empêcher de penser à Franzen, Glass, Messud, Sullivan ou McInernay.
Il y a du Balzac ou du Trollope dans ce gros roman qui est à la fois un exercice extrémement "stylisé" par sa forme, sa structure et sa narration mais aussi un roman à énigmes et un récit historique bien documenté. Nous sommes en Nouvelle Zélande en 1866 dans la boue et la recherche des pépites d'or. Une petite société fermée va tenter de comprendre certains mystères auxquels elle est confrontée.
Eleanor Catton a beaucoup d'ambition littéraire et elle nous prouve, malgré son âge, qu'elle peut tenir parfaitement son sujet en l'élargissant. Il faut un peu "s'accrocher" au début mais l'objet littéraire est fascinant.
Je n'avais jamais lu ce roman devenu "culte" parait il....Hé bien je ne regrette pas d'avoir sauté le pas.
Jedi et moi l'avons lu en même temps. Jedi a eu un peu de mal à entrer dans l'histoire et a retrouvé, dit elle, les situations un peu classiques du roman pour adolescents, moi j'ai été tout de suite conquise. Elle a préféré le second tome "Hollow city", plus vertigineux et plus riche en actions et rebondissements
Jacob, pendant toute son enfance a écouté les histoires de son grand père qui a fui les nazis et a été caché sur une île, dans une sorte d'orphelinat pour enfants aux pouvoirs étranges, dirigé une certaine Miss Peregrine Faucon. Le grand père meurt. Jacob, ayant grandi, ne croyait plus à ses contes. Et pourtant....
Un des charmes de ce roman de "fantasy" réside dans le soin de la mise en page mais aussi, des illustrations. Ransom Riggs a utilisé de vieilles photos provenant de collections particulières qui sont censées montrer les personnages du livre et leurs "talents" , léviter, être invisible, être d'une force herculéenne etc....
Pour moi, c'est un très bon roman avec une atmosphère à laquelle j'ai été très sensible (bientôt adapté au cinéma par Tim Burton dont l'univers est effectivement très proche) et, qui propose, en plus, une métaphore de la tolérance, ce qui ne gâte rien.
#je dis