En attendant Noël #21, pratiquer l'archéologie culinaire
C'est avec les vieilles recettes de famille que l'on fait les meilleurs repas.
Il est chez nous un gâteau mythique et succulent, appelé, le gâteau de Culina. C'est un gâteau de toutes les fêtes, un gâteau tellement riche qu'on se dit: "je ne vais en prendre qu'un tout petit bout" et que petit bout après petit bout, on s'aperçoit qu'on a mangé à nous toute seule la moitié du gâteau.
Longtemps, nous avons pensé avec émotion à cette Culina, une cousine, une amie, sans doute de notre arrière grand mère, une bienfaitrice, en tout cas, des repas de fête au point de songer donner son nom à une de nos filles: "Culina, ma chérie, pourrais tu ranger ta chambre?" Trop classe!
Quand, un jour, en fouillant les tiroirs de Bonne maman ( notre occupation favorite) nous sommes tombées sur ça:
Quelle déception! Nous ne devions pas ce fameux gâteau à une cuisinière en chair et en os, aux bonnes joues et au tablier blanc qui ressemblait à celle de Dowtown Abbey, juste au "Cuisine et vin de France" des années 30, mais, qui était, quand même, "le plus grand journal culinaire du monde". Nos filles, Megane, Ariane, Sephora, Clio et Chanelle l'ont échappé belle, elles auraient pu porter le nom d'une revue de cuisine!
Vous êtes en train de vous dire:"Elle va nous la donner cette recette!"
Hé bien, non, je vois d'ici que vous avez un petit bourrelet au dessus de la ceinture qui n'augure rien de bon. Dans quelques temps vous me remercierez.
#je dis