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La semaine des 4 jeudis
31 janvier 2014

Je viens de fermer la dernière page de: " Le chardonneret" de Donna Tartt

 

 

 

 

Seuls les romans américains ont cette capacité d'écrire le foisonnement. Donna Tartt nous en fournit la preuve dans ce roman qui "engloutit" le lecteur dans une histoire multiple et bavarde d'une totale maîtrise et qu'on ne sait pas lâcher. L'histoire de Theo qui lors d'une visite d'un musée avec sa mère est victime d'un attentat, il en sort indemne avec "le chardonneret "de Fabritius sous le bras qu'un homme l'a incité à prendre. Sa mère est décédée, Théo va se retrouver seul au monde avec son encombrant tableau, recueilli, d'abord, par une grande famille de New York,  par son père défaillant qui l'emmène à Las Vegas, et, enfin par un antiquaire auquel il va s'associer. Le livre  a l'ambition de saisir les paradoxes de la société américaine contemporaine mais c'est aussi un roman d'initiation et un livre sur le deuil, la culpabilité, l'art...

Donna Tartt tient parfaitement son histoire à la manière d'un thriller, elle ne s'appesantit jamais sur la la psychologie des personnages, ni la description des lieux, seule, l'action nous évoque psychologie et lieux, ce procédé donne un vrai dynamisme au rythme de la narration. Elle ne cherche pas à théoriser le malaise, ni déduire une quelconque philosophie des errances de son héros. On a beaucoup parlé de Dickens et Dostoïevski à propos de "Le chardonneret" et c'est vrai que la comparaison est vraiment justifiée. Donna Tartt a l'ampleur d'un Dickens dans son roman d'apprentissage et la noirceur d'un Dostoïevski dans la descente aux enfers et la culpabilité de Théo.

Le seul bémol pour moi, c'est l'éternelle description de l'usage des drogues et alcools qui signe le roman américain "branché"( et le cinéma! Ceux qui ont vu le trés pesant "Loup de Wall Sreet"comprendront....) De Brett Easton Ellis à Tom Wolfe, c'est presque devenu un recours obligé, une sorte de facilité, une caricature lue et relue de la décadence, du trouble ou de la souffrance, avec quelque fois des descriptions presque à l'identique. Là où, il y avait transgression, il ne reste souvent qu'imitation. Je ne milite pas pour que le roman soit le support de valeurs morales mais il me semble que ce recours aux addictions soit devenu un tic romanesque. N'est pas Kerouac ou Malcom Lowry qui veut.

Je m'en plaignais auprès d'un ami qui m'a répondu: "Mais, atterris, tout le monde vit comme ça à Paris, Berlin ou New York!"

Je vous laisse donc, il faut absolument que je me trouve un rail de coke.....

 

#je dis

 

 

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Je l'ai eu pour mon anniv, je me le garde pour les vacances !
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